Testé à partir d'une version Française
et écrit par ChrisJohn. Photos et bonus par onipif.
Je précise tout de suite que vu la date de
sortie et la date du test, je ne me suis pas trop attardé sur l’histoire
ou sur l’explication des touches par exemple.
Et j’espère que Bluheim trouvera ce site à la hauteur de
son amour pour Metroid sinon je vais passer un sale quart d’heure :).
Rendons justice et citons dès le départ le nom du créateur
de Metroid : Gumpei Yokoi. Cet homme de génie (le Game Boy c’est lui !) est décédé
dans un accident de voiture en 1997.
Lourdes responsabilités donc pour Retro Studios qui est le développeur
de Metroid Prime. Ce petit studio texan acheté par Nintendo doit continuer la saga avec
un épisode aussi mythique que les précédents !
Un départ en fanfare !
Dès qu’on allume la console, Metroid Prime
nous subjugue et attire notre regard !
L’écran titre à une personnalité qui nous met déjà
en appétit !
On lance une partie, une séquence très bien réalisée
nous plonge dans le regard de Samus et nous voilà parti pour un jeu mythique
!
Un sentiment de solitude, d’errance est dès le départ mis
en valeur.
Samus est seule dans cet univers vaste et elle doit comprendre par elle-même
(donc nous au moyen du viseur d’analyse) l’histoire, les motivations
des pirates de l’espace, l’histoire du peuple Chozo et surtout ce
qui se trame sur Tallon IV.
Le « premier niveau » est un niveau permettant de nous familiariser
avec Samus et il faut avouer que cela est d’une facilité déconcertante
! D’ailleurs c’est un plaisir de se mettre en boule morphing par
exemple et de se trimballer partout. Chaque touche de la manette est très
bien utilisée et c’est un régal d’être dans
la peau de la belle Samus Aran. Une maniabilité aux petits oignons
et qui se confirmera tout au long de l’aventure.
Même si le choix de la vue à la première personne pouvaient
faire peur aux fans de Metroid et déstabiliser les fans de FPS (Metroid
n’est absolument pas un FPS bourrin !), il faut avouer que ce choix
risqué est remporté haut la main.
Un monde vaste, un subtil mélange
d'action, d'aventure et d'exploration.
Après ce premier niveau qui servait plus ou moins
de tutorial (un tutorial de cette qualité j’en redemande), nous
voilà sur Tallon IV et la première chose qui choque est ce sentiment
d’errance ! Dès le départ on regarde la carte qui est d’ailleurs
génialement faite. Encore heureux diront certains car même si le
level design du jeu est tout bonnement extraordinaire, il est facile de se perdre
parmi tout ces chemins, ces bifurcations.
Metroid est un grand labyrinthe ou puzzle 3D. Chaque nouvelle découverte
d’items permettra d’ouvrir de nouveaux chemins (ceux-ci se trouvant
en général à l’opposé). Pas d’objectif,
pas de chemin linéaire, juste une liberté qui au départ
peut donner le tournis. A vous de trouver ce qu’il faut faire, à
vous de trouver l’item et son emplacement qui permettra d’ouvrir
une porte, un monde se refusant à vous ; tout ceci accentuant encore
plus un sentiment d’être perdu et seul.
On remarque aussi très rapidement la beauté des décors,
une harmonie parfaite s’en dégage. La pluie qui tombe sur la
visière, l’eau qui en ruisselle quand Samus sort de l’eau
et plein d’autres petits détails de ce genre montrent la qualité
du soft. Retro Studios a été attentif aux détails et
même si les textures ne sont pas tout le temps au top, ces détails,
cette harmonie, cette cohérence font de Métroid Prime un jeu
magnifique. Un des plus beaux jeux de cette génération.
D’ailleurs Retro Studios a aussi créé une histoire et
un bestiaire formidables. Grâce au viseur d’analyse, chaque objet
a sa description, son histoire et tout ceci crée encore une fois une
cohésion et donc une immersion parfaite ! Un ennemi laissé mort
par terre, scannez-le et vous aurez le droit à la raison de sa mort,
ses radiographies montrant son bras cassé par exemple.
Et évidemment, tout cela dans une atmosphère où tout
a été pensé comme les fuites de gaz naturel, les feuilles
ou le sable porté au gré du vent, le venin ou sang des ennemis
glissant sur votre visière, le soleil éblouissant notre héroïne,
ou même les reflets de son visage lors de tirs ennemis finissant à
nos cotés, etc…
Monstrueux de détails dans une immersion parfaite et rarement vu jusqu’à
maintenant !
Certains pourront reprocher un manque de cinématiques et donc un effort
à fournir de la part du joueur pour connaître le scénario.
Mais ceci renforce selon moi ce sentiment de solitude, d’errance. Pas
de voix, pas de tierce personne, juste Samus.
Pour en revenir au coté technique, l’animation est sans faille,
le jeu ne rame jamais même devant les boss. Un paquet d’effets
graphiques est présent, les différents scans (viseur infrarouge
ou radioscopique) sont très bien rendus et donnent à l’écran
de nombreux effets, une variété des décors même
si cela reste assez conventionnel. On a le droit à la neige, la lave
par exemple. Chaque monde a le droit à sa petite introduction et c’est
un plaisir de voir la qualité de leurs décors et tous ces détails
qui fourmillent. De plus, chose très importante, le jeu ne comporte
pas de chargements visibles (quelques portes sont récalcitrantes mais
cela n’est pas énorme) ; en somme un jeu de toute beauté.
L’environnement sonore est lui aussi excellent, le jeu tourne en Dolby
Surround Prologic II. Les bruitages sont de très bonne facture, la
musique est envoûtante.
Ce qui marque dans ce jeu est l’importance des détails. Tout
est cohérent et le moindre détail a été soigné
!
Tout a été pensé pour que Metroid soit un chef d’œuvre.
Retro Studios est un studio exigeant, consciencieux et maniaque. Avec ce jeu,
un grand studio est né !
Une reconversion 3D pour Samus réussi haut la main !
Il faut avouer que le gameplay 2D de Métroid n’était
pas évident à transposer sur la génération actuelle.
En tout cas tout le monde avait peur à l’annonce de ce jeu. Un
studio américain s’en occupait, un jeu en 3D, une vue à
la première personne : 3 raisons de s’inquiéter ! Mais le
résultat est là, l’essence même de la série
Metroid est présente et Métroid Prime peut se targuer d’être
le meilleur épisode de la série !
Les passages en boule morphing sont un régal, les mouvements de Samus
sont très bien pensés pour la 3D. Seuls manquent quelques mouvements,
qui seront peut être dans le prochain, comme le Speed Booster ou le
Power Grip mais ces mouvements n’étaient peut être pas
évidents a réaliser dans un environnement 3D.
De plus on a le droit à une durée de vie assez conséquente
pour un Metroid (une vingtaine d’heures), deux modes de difficulté,
un tas de bonus à débloquer selon le % de notre inventaire,une
légère connectivité avec Metroid Fusion GBA, etc.
Des boss immenses et coriaces, des passages délicats, des points de
sauvegarde peu nombreux mais placés intelligemment qui nous obligent
à jouer prudemment et qui accentuent ce sentiment de vulnérabilité
dans ce monde hostile.
Un équipement très complet et pas mal upgradable, un bestiaire
immense et très varié.
Non rien à dire, Retro Studios a fait un boulot monstrueux et Metroid
Prime restera à vie dans pas mal de mémoire ! Ce petit studio
a su transposer le gameplay 2D en 3D avec brio, à garder et même
sublimer le sentiment de solitude, et a créé un level design
digne des meilleurs labyrinthes. Chapeau bas !
Dans l'espace, personne ne peut vous entendre crier.
Pour les plus cinéphiles d’entres vous, vous
avez reconnu le slogan du premier épisode de la saga Alien. Les deux
séries ont pas mal de point commun et surtout le premier : Alien de Ridley
Scott.
Pour Alien et Metroid Prime, on a une cohérence de l’univers, un
souci du détail frappant. Chaque pièce est parfaitement mise en
image et fidèle à un univers. Rien n’est laissé au
hasard et chaque détail insignifiant est travaillé ce qui provoque
chez le spectateur/joueur une immersion et une adhésion totales.
Pour les deux œuvres, l’héros est une héroïne
et ceci n’est pas coutumier dans ce style de films/jeux. On voit d’ailleurs
un peu de leur intimité des deux héroïnes à la fin
(petite culotte/tête).
Nous avons même un hommage au réalisateur d’Alien dans les
Metroid, le ptérodactyle Ridley !
Un sentiment d’angoisse, de solitude, d’inconnu est présent
dans les deux.
Les deux sont des chefs d’œuvre de leur art respectif. Et chaque
spectateur/joueur attend avec impatience le prochain épisode.
Lire et ajouter un commentaire.
Petit bonus, mais attention, ces artworks se debloquent lors de la progression du jeu...alors je n'en poste pas trop, mais juste pour vous faire saliver ;)
Mais tous les artworks sont disponible
ici sous forme de lien ;)
Extrait de la galerie 1 :
Extrait de la galerie 2 :
Le mot de la fin : (Thanks for to play at my game :-D ;) )