Testé par ChrisJohn. Photos et compléments par onipif.
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Premiers émois :
Lundi matin. On sonne à ma porte. Quelques
secondes plus tard, Résident Evil 4 version US est enfin entre
mes mains.
Jeu faisant partie d'une des plus célèbres sagas des jeux
vidéo et épisode très attendu. Après moult
rebondissements, le jeu est enfin là. J'allume la console…un
menu sobre mais efficace fait son apparition. Je me lance dans l'aventure
en ayant pris soin de me mettre dans le noir, de mettre l'ampli à
fond (le jeu est en DPL2), je règle vite fait l'image de ma télé
vu que le jeu est en faux 16/9 ème ; Et que le spectacle commence
!
Une cinématique introduit le scénario et montre comment
Capcom a rayé Umbrella de cet épisode en un claquement
de doigts. Les faits se déroulent 6 ans après RE2, on
m'apprend que je vais incarner Léon S. Kennedy (héros
de Résident Evil 2), qui a été engagé
pour retrouver la fille du Président des États-Unis,
celle ci ayant été vue pour la dernière fois
dans un petit village européen.
La police locale me laisse aux bords d'un bois près de mon
objectif. C'est à moi de jouer !
Première surprise, le jeu est en Full 3D. La caméra
est placée derrière l'épaule de Léon.
Ça nous change de la maniabilité d'avant et c'est un
très bon point !
Le stick C ,permettant de changer légèrement les angles
de caméra, ne sera pas forcément utile et d'ailleurs
même si le jeu n'est plus en 2D pré calculée,
les développeurs ont quand même choisi pour nous les
angles de caméra optimums. La mise en scène est bien
présente et cet épisode est encore plus cinématographique
que les autres.
Bon j'essaye un peu les boutons pour voir comment Léon se débrouille.
R pour dégainer son arme, A pour tirer, B pour recharger, Y
pour accéder à l'inventaire avec toujours ces plantes
diverses pour nous soigner, Z pour nous montrer le plan qui nous indique
clairement ou aller ; Sans oublier le Bas +B pour faire un demi tour,
bien pratique.
Ok, je me sens prêt. Direction la 1ère maison. Je rentre
dedans, j'entends du bruit, je me prépare à utiliser
mon arme. Une cinématique utilisant le moteur du jeu rentre
en action.
Léon montre une photo de Ashley, la fille du Président
mais voilà que le propriétaire de cette maison préfère
me prendre pour un morceau de bois avec sa hache.
Je lui ordonne de s'arrêter. Retour au jeu. Voyant cet homme
fou foncé sur moi, je l’abats de quelques balles…sans
oublier de m'amuser un peu :) je lui tire dans la jambe, le bras et
cela me confirme bien la localisation poussée des dégâts.
Ses petits copains m'attendent dehors, la porte est fermée,
obligé de passer par une fenêtre. A la manière
des QTE de Shenmue, une icône apparaît sur l'écran
pour que je puisse sauter par la fenêtre.
Quelques balles plus tard et une ou deux frayeurs, ma première
sauvegarde. Finis les rubans encreurs, les sauvegardes sont désormais
illimitées.
Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas décrire tout
le jeu. Mais ce début montre assez clairement que l'épisode
4 est le renouveau de la série.
Celle ci commençait à tourner en rond et Capcom a décidé
de repartir à zéro, quitte à décevoir
les fans de la série.
Etonnements, panoplie et interprétations
Beaucoup de changements pour ce quatrième
épisode. Fini Umbrella et les zombies. Nos adversaires sont des
villageois possédés, bien plus dangereux d'ailleurs :
ils nous attaquent avec tout les ustensiles possibles et inimaginables
tels les haches, couteaux et même tronçonneuses ; et sans
parler de leur rapidité, intelligence et surnombre ! ; Et dès
le début, on est rapidement pris au piège dans une maison
et ces gentils villageois vont nous montrer en quelques minutes toutes
la grandeur de leur IA.
D'ailleurs ces passages ou l'on est submergés par des vagues
d'assaillants doit faire plaisir au cinéaste George A. Romero
; Lui qui a filmé ceci en live dans Zombie en 1983.Oui, Résident
Evil 4 n'a pas seulement des influences de jeux vidéo, bien
sûr Ico, Shenmue, MGS sont cités mais des films comme
Zombies ou Le seigneur des Anneaux de Peter Jackson ont été
largement vus et intégrés par les développeurs.
Comment ne pas penser aux films de Peter Jackson ou de Sam Raimi,
réalisateur de Evil Dead et Spiderman, aux vues de certains
boss, de certains cadrages, etc. ; Et même aux deux clins d'oeils
en rapport avec les films Resident Evil, où deux passages sont retranscris
à l'identique ;)
Et c'est sans compter d'autres films comme Massacre à la tronçonneuse,
Alien, Terminator 2,... et j'en oublie encore.
Et sans oublier le mangaka Hitoshi Iwaaki a bien dû être
content et étonné en voyant la similitude entre son
Manga Parasite et le jeu de Capcom, similitudes, actions et attitudes
de certains ennemis n’étant pas là par hasard.
;)
Le scénario sans Umbrella et sa cohorte de zombies n'est pas
le seul changement.
Le jeu en Full 3D est aussi un sacré changement mais là,
je pense plutôt à ce marchand d'armes et aux différents
trésors qui sont parsemés et qui peuvent se revendre
tels quels ou améliorés aux magasins. Et cet argent
nous sera bien utile pour acheter de nouvelles armes parmi la belle
panoplie disponible, les upgrader, acheter la carte détaillée
des niveaux, etc.
Une gestion de l'équipement très intéressante
et novatrice pour la série.
Ambiance, palpitation et vibrations sonores
Obligatoirement, ce nombre d'ennemis bien plus élevés
que dans les autres épisodes provoquent une abondance de sang,
de moments gore. Le jeu est largement plus démonstratif que les
anciens épisodes, on a plus le sentiment de jouer à un
bon jeu d'action orienté horreur qu'à un survival horror
type Silent Hill, et fini les ballades en bousillant un ou deux zombies
par couloirs. Ici, c'est des dizaines d'ennemis rapides, puissants,
intelligents qui veulent notre peau ! Et l’on est toujours sous
tension même pendant les cinématiques de pré-boss,
un ou deux QTE traînant toujours pour nous rappeler qu'il ne faut
pas poser sa manette impunément lorsque l’on joue à
ce renouveau de Resident Evil.
Tous ceci nous ferait oublier de remarquer à quel point le jeu
est abouti techniquement.
La NGC a été rarement utilisée de cette manière.
Même si quelques bugs de collisions sont présents, l'ensemble
est d'une cohérence qui rappelle celle de Metroid Prime. Un must
!
Il existe des jeux plus beaux techniquement mais très peu proposent
une richesse dans les détails et un rendu de l’atmosphère
pesante comme RE4.
On se promène, enfin façon de dire, dans un univers très
bien retranscrit. L'ensemble est d'une beauté et d'une homogénéité
extrême, tant les décors sont aboutis et sentent le perfectionnisme.
Sans parler du design des ennemis qui est hallucinant, et là
encore, sans rappeler de grandes références cinématographiques
; Comment ne pas penser à Frankenstein quand l'on voit ces villageois
hurlant, torches à la main.
Dans ce RE4, on ne passe pas une seconde à s'ennuyer. Notre
coeur palpite tout au long du jeu surtout quand on se "tape"
Ashley, la fille du président.
D'ailleurs, cette présence accorde du stress mais jamais de
l'énervement. Je n'ai jamais tiré sur elle sans que
cela soit de ma faute (sauf quand je testais ses réactions
:).).
Cette présence d'Ashley a lieu à plusieurs endroits
et ceci, sous une direction scénaristique toujours bien définie
et enrôlée, cela permettant de proposer des phases de
gameplay différentes.
Outre l’aspect graphique, il ne faut pas oublier de souligner
le travail effectué par Capcom sur l'environnement sonore.
Le jeu est en DPL2, les effets sont très bien localisés.
Toujours très sympa d'entendre une tronçonneuse dans
son dos alors qu'on bataille déjà avec une bonne dizaines
d'ennemis devant soi. Les musiques sans être inoubliables sont
de très bonne qualité et produisent l'effet escompté,
tout comme les bruitages qui eux sont vraiment glauques et d’une
diversité sans pareil. D’ailleurs, petite anecdote, si
l’on ne sait pas que P.N.03 a été programmé
sous le premier moteur de rendu 3D fait pour ce Resident Evil4, on
remarquera au moins que les musiques de notre charmante Ada sont tout
droit reprises, soit telles quelles ou remixées, du jeu de
Vanessa Z.Schneider ;)
Des heures de plaisir pour un monde de brute
On ne soulignera jamais assez la beauté technique
de ce soft. Des environnements ouverts d'une beauté rare, et
sans un chouïa de ralentissement messieurs dames ! Rarement vu
un jeu aussi beau, riche et parfait jusqu'aux moindres détails.
Le gameplay est quand à lui excellent. Léon se manoeuvre
facilement, les QTE permettent pas mal de mouvements sympa. Le jeu
regorge de phases assez différentes qui oscillent entre horreur,
action à gogo et solitude, et comptez bien vivre dans ces différentes
phases pendant bien 15 à 20h réparties sur 2 minis DVD,
une durée de vie sans précédent comparé
aux épisodes antérieurs, pour une diversification elle
aussi jamais vue. D’ailleurs, une fois fini, le mode hard pour
l’aventure de base mais aussi un mode assez court où
l'on en apprend un peu plus sur le scénario font leur apparition.
Sans oublier un mode assez orienté action et qui va ravir les
fans de hi-score et rappeler le mode Mercenaries de Resident Evil3
et Code Veronica.
Une énorme replay value est donc présente.
Conclusion
Mais je m’abstiendrai de vous en dévoiler plus, ne serait-ce
que pour penser aux moments de bonheur non gâchés que
vous allez penser à travers ce jeu et cette ambiance ô
combien insoupçonnable et surprenante.
La Nintendo Gamecube possède maintenant l'un des plus grand
jeu d'action horreur jamais créé dans les jeux vidéo.
Shinji Mikami peut être fier de son bébé, cet
épisode étant sous amphétamines ;).
Une vraie renaissance de la légende Résident Evil !
…Et n’ayons pas peur de le dire, un vrai renouveau des
jeux d’action et « d’horreur »…beaucoup
de jeux paraîtront désormais fades.
Lire et ajouter un commentaire.
Et voici des images bonus spoilant le mode Mercenaries et
le mode supplémentaire au commande d'Ada Wong :